L’interruption volontaire de grossesse

Le centre d’orthogénie du centre hospitalier des quatre villes est organisé pour vous permettre de réaliser une interruption volontaire de grossesse (IVG). Selon votre cas, l’IVG médicamenteuse ou l’IVG chirurgicale (par aspiration) vous sera proposée.

Vous serez accueillie toute l’année (même pendant l’été) par une équipe spécialisée.

Qui peut avoir recours à une IVG?

En France, toute femme enceinte, majeure ou mineure, qui ne veut pas poursuivre une grossesse à le droit de demander à un médecin l’interruption de sa grossesse.

En savoir plus sur l’IVG

Au centre hospitalier des quatre villes, un accompagnement psycho-social peut être sollicité par la patiente (ou le couple) lorsque celle-ci hésite quant à son choix de recourir ou non à une IVG. Vous pouvez bénéficier de cet accompagnement avant et/ou après l’intervention.

Délai légal : quand faire une IVG ?

L’IVG médicamenteuse est possible jusqu’à 7 semaines de grossesse soit 9 semaines d’aménorrhée.

L’IVG chirurgicale – ou avortement par aspiration – peut être réalisée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse soit 16 semaines d’aménorrhée.

Prise en charge et déroulement de l’IVG

Une consultation peut être assurée par votre médecin traitant ou votre gynécologue de ville ou votre sage-femme qui vous remettra un courrier d’adressage et une ordonnance d’échographie de datation. Cette échographie est obligatoire afin de déterminer le terme de la grossesse et vérifier que l’embryon se situe normalement à l’intérieur de l’utérus. Celle-ci peut être réalisée dans notre établissement.

Lors de votre consultation dans notre centre, vous devrez confirmer par écrit votre demande d’avortement. C’est aussi le moment au cours duquel vous choisirez, en concertation avec le professionnel de santé, la méthode d’avortement adaptée à votre cas. Celui-ci vous donnera toutes les informations sur le déroulement de l’IVG, le protocole choisi et sur les risques encourus.

Deux méthodes d’avortement peuvent être proposées selon le terme :

L’IVG médicamenteuse :

Elle peut se pratiquer à domicile, sans hospitalisation jusqu’à 5 semaines de grossesse soit 7 semaines d’aménorrhée, ou en hôpital de jour jusqu’à 7 semaines de grossesse soit 9 semaines d’aménorrhée. L’IVG médicamenteuse consiste à prendre deux types de comprimés différents, à 48 heures d’intervalle. Cette méthode ne nécessite ni anesthésie ni intervention chirurgicale.

L’IVG médicamenteuse peut également être réalisée par votre gynécologue dans le cadre du réseau ville-hôpital que le CH4V a établi avec des médecins de ville.

• Première prise de médicament (mifépristone)

Le mifépristone (parfois appelé RU 486) est pris par voie orale en présence du médecin ou de la sage-femme, au cours d’une consultation. Ce premier médicament interrompt la grossesse en bloquant l’action de l’hormone nécessaire à son maintien (la progestérone) et en favorisant les contractions de l’utérus et l’ouverture du col utérin. À l’issue de cette première étape, des saignements plus ou moins importants peuvent survenir. Ils ne signifient cependant pas que la grossesse est arrêtée. Il est donc indispensable de se rendre à la consultation suivante.

• Seconde prise du médicament (misoprostol) – 36 h à 48 h plus tard

La prise du misoprostol (un analogue de la prostaglandine) par voie orale, peut s’effectuer à l’hôpital ou à votre domicile. Ce second médicament augmente les contractions et provoque l’expulsion de la grossesse. Des saignements peuvent parfois se produire très vite après la prise du misoprostol, parfois plus tardivement. Ils durent généralement une dizaine de jours. Un traitement préventif de la douleur vous sera systématiquement proposé. En cas de mauvaise tolérance (douleurs importantes, hémorragie…) les urgences gynécologiques pourront vous prendre en charge à Saint-Cloud 24h/24.

• Consultation de suivi

Un rendez vous d’échographie 14 à 21 jours après l’IVG, et un rendez vous médical seront ensuite nécessaires afin de vérifier l’interruption de la grossesse et s’assurer de l’absence de complication.

L’IVG chirurgicale :

L’IVG chirurgicale (par aspiration – curetage) est une intervention chirurgicale qui dure une dizaine de minutes et se déroule dans un bloc opératoire sous anesthésie locale (seul le col est endormi) ou généralement lors d’une hospitalisation de jour. Vous déterminerez le mode d’anesthésie qui vous convient le mieux, avec les conseils du médecin.

Après l’IVG

A la suite de l’interruption de grossesse, que vous soyez majeure ou mineure, le médecin ou la sage-femme vous proposera un entretien psycho-social. Cet entretien n’est pas obligatoire. Il a pour objectif de vous permettre de parler de votre situation, si vous en ressentez le besoin.

Un rendez-vous vous sera également proposé pour la prescription d’une méthode contraceptive.

Si vous êtes mineure

En tant que mineure, vous pouvez recourir à une IVG, avec ou sans le consentement de vos parents.

Toutefois, vous devez vous présenter avec une personne majeure de votre choix (la même personne majeure à chaque rendez-vous) en qui vous avez confiance, et qui vous accompagnera à tous les rendez-vous :

• lors de l’échographie de datation qui déterminera le terme de la grossesse,
• au cours des deux consultations médicales,
• lors de la consultation psycho sociale qui est obligatoire pour les mineures et se fera entre les deux rendez vous médicaux.

Le majeur devra justifier de son identité en présentant un document officiel (CNI, Titre de séjour, permis de conduire, passeport…).

Au CH4V, les IVG pour les jeunes femmes mineures sont réalisées au cours d’une hospitalisation de jour, quelle que soit la méthode choisie et le terme de la grossesse.

Planification de votre rendez-vous

• Prendre RDV en ligne

L’IVG c’est gratuit ?

L’IVG ne peut être prise en charge que si vous bénéficiez d’une couverture maladie (Régime général, CMU-C, AME, Protection maladie universelle). L’interruption volontaire de grossesse est alors prise en charge à 100% dans le cadre d’un tarif forfaitaire sans avance de frais pour les jeunes filles mineures non émancipées sans consentement parental.

L’équipe médicale

• 5 médecins,
• 3 sages-femmes,
• 1 infirmière dédiée au CSS,
• 1 assistante sociale
• 2 psychologues